Ce mercredi 13 août, s’est tenu à Conakry le lancement officiel de l’introduction historique du vaccin anti-paludisme dans le programme élargi de vaccination de la Guinée par le ministère de la Santé et de l’hygiène publique, accompagné de ses partenaires techniques et financiers ainsi que plusieurs hauts cadres du secteur de la santé . Dans sa prise de parole, le ministre de la santé représenté par son homologue Madame Charlotte Daffé, également ministre de la promotion féminine a, dans son allocution, met en avant les difficultés dont son département est confronté dans le domaine de la vaccination . « Pendant plusieurs années, le système de santé dans le domaine de la vaccination a été confronté aux défis permanents de la mobilisation de vaccins en quantité suffisante et en qualité. Grâce à ce nouveau vaccin qui sera administré en quatre doses aux enfants âgés de 5 à 23 mois, nous franchissons une étape décisive dans leur protection et en particulier dans l’atteinte des objectifs liés à leur survie. Par ce vaccin, nous espérons prévenir les besoins de transmissions sanguines requises pour traiter le cas d’ennemis potentiellement mortels dus au paludisme. Le vaccin est administré dans le cadre de la vaccination systématique assurée par les programmes PEV et d’une façon analogue à celle dont les autres vaccins destinés aux enfants sont proposés aux familles. Comme il ne s’agit pas d’un vaccin expérimental, mais d’un vaccin approuvé par les autorités de réglementation, le consentement écrit des sujets vaccinés n’est pas demandé. Avec ce succès, notre pays, la République de Guinée, rejoint ainsi d’autres pays africains engagés dans cette dynamique. Nous poursuivrons l’extension progressive de ce vaccin surtout le territoire national selon nos capacités. Mesdames et Messieurs, je remercie toutes les équipes techniques et opérationnelles mobilisées avec le concours des partenaires techniques et financiers, l’OMS, Gavi, l’UNICEF, le CDC ainsi que les organisations de la société civile pour leur engagement Ce vaccin vient compléter les actions déjà en cours, distribution de moustiquaires, chimioprévention et campagne de sensibilisation. Il ne les remplace pas. Ensemble, ces mesures renforceront durablement notre lutte contre le paludisme. » a fait savoir Charlotte Daffé Par ailleurs, elle profite de l’occasion pour annoncer le vaccin contre le papilloma virus humain HPV « je suis heureuse d’annoncer que la Guinée se prépare également à introduire le vaccin contre le papillomavirus humain HPV afin de renforcer la prévention des cancers chez les femmes. Ensemble, mobilisons-nous pour bâtir un avenir sans paludisme pour une Guinée en meilleure santé » à déclaré Charlotte Daffé . Dans son discours de circonstances, la représentante de l’ensemble des partenaires techniques et financiers du secteur santé,a tout d’abord soutenu que cette phase marque le début d’un déploiement progressif une ouverture nationale et a en suite mis un accent sur les statistiques des décès liés au paludisme . « Chaque année, des milliers de voies de vie sont injustement perdues. À cause de cette maladie, pourtant évitable et traitable, les données mondiales sont alarmantes. En 2023, l’OMS a recensé 253 millions de cas et 597 000 décès liés au paludisme. L’Afrique en seule concentre 94 % des cas et 95 % des décès. Au-delà de la santé. Le paludisme freine le développement économique. 12 milliards de dollars américains de pertes de PIB chaque année en Afrique, soit en lenteur de croissance de 1,3 % dès les pays à forte transmission. En Guinée, en 2023, nous avons enregistré 2,7 millions de cas et plus de 1 400 décès, dont 608 pour les familles les plus vulnérables. En Guinée, en 2023, nous avons enregistré 2,7 millions de cas et plus de 1 400 décès, dont 608 pour les familles les plus vulnérables. il était urgent d’agir. Sur la base des preuves scientifiques solides, l’OMS a recommandé l’introduction du RTSS, premier vaccin antipaludique, dans le dispositif prévention. Les partenaires techniques et financiers resteront mobilisés pour garantir une formation adéquate des équipes de santé, un suivi rigoureux des effets du vaccin et une évaluation continue de son impact. » Madaléna Bertolotti la représentante de l’UNICEF en

Guinée.